Initialement publié dans Leonardo Electronic Almanac (ISSN 1071-4391), Volume 6, Number 11, 1998. En français dans: Interfaces et sensorialité, Louise Poissant, org., Montreal, Groupe de recherche en arts mediatiques, Presses de l'Université du Québec, 2003, p. 175.
LART TRANSGÉNIQUE
Eduardo Kac
Les nouvelles technologies engendrent une mutation de notre perception du corps humain de sorte quil nest plus perçu comme un système naturel, autorégulateur, mais comme un objet controlé artificiellement et transformé électroniquement. Les modifications apportées par les technologies du numérique à lapparence du corps (et non du corps lui-même) révèlent clairement la plasticité identitaire du corps, autant dans ses nouveaux aspects que dans ses configurations diverses. Nous observons régulièrement ce phénomène dans les représentations médiatiques de corps idéalisés ou imaginaires, dans les incarnations de la réalité virtuelle et dans les projections en réseau de corps véritables (incluant les avatars). Des développements parallèles dans le domaine des technologies médicales, telles la chirurgie plastique et les neuro-prothèses, nous ont finalement permis détendre cette plasticité immatérielle à des corps réels. La peau nest plus la barrière immuable qui contient et définit le corps dans lespace, elle devient plutôt le site de transmutations continuelles. Alors que nous tentons de faire face aux vertigineuses conséquences de ce processus, il urge aussi que nous abordions la problématique de lémergence de biotechnologies sous-cutanées (ou même contenues à lintérieur de corps sans peau, telle la bactérie) et, par conséquent, situées hors de la vue. Lart ne doit pas que rendre visible linvisible, mais nous rendre plus conscients de ce qui existe au-delà de la vue et qui nous touche néanmoins de façon directe. Deux des plus importantes technologies qui opèrent au-delà de la vue sont les implants numériques et le génie génétique. Ces technologies auront de profondes conséquences dans le domaine de lart ainsi que dans la vie sociale, médicale, politique et économique du siècle à venir.
Je suggère que lart transgénique est une nouvelle forme dart basée sur le recours aux techniques de lingénierie génétique afin de transférer des gènes synthétiques aux organismes, ou de transférer du matériel génétique naturel dune espèce à une autre, le tout dans le but de créer des être vivants inédits [1]. La génétique moléculaire permet à lartiste dorganiser les génomes végétal et animal et de créer ainsi de nouvelles formes de vie. Lessence de cette nouvelle forme dart est définie non seulement par la genèse et la croissance dune nouvelle plante ou dun nouvel animal, mais surtout par la nature de la relation entre lartiste, le public et lorganisme transgénique. Étant donné quau moins une espèce en voie dextinction disparaît à jamais quotidiennement [2], je suggère que les artistes puissent contribuer à accroître la biodiversité globale en inventant de nouvelles formes de vie. Il ny a pas dart transgénique possible sans responsabilité et sans engagement ferme envers la nouvelle forme de vie ainsi créée. Les considérations dordre éthique sont dimportance primordiale dans le cas de toute uvre dart et elles deviennent dautant plus décisives dans le contexte de lart biologique. Du point de vue de la communication entre les espèces vivantes, lart transgénique exige une relation dialogique entre lartiste, la créature et ceux qui entrent en contact avec elle.
De tous les mammifères domestiques usuels, le chien est celui qui se prête le mieux à une relation de ce genre; il nest pas égocentrique, il est empathique et il est souvent sujet à des interactions sociales extroverties [3]. De là, mon travail en cours intitulé GFP K-9. GFP (Green Fluorescent Protein) réfère à la protéine fluorescente verte, isolée de la méduse du nord-ouest pacifique Aequorea Victoria, qui émet une brillante lumière verte lorsque exposée à un rayonnement ultra-violet ou à de la lumière bleue [4]. La GFP de laequorea absorbe la lumière de façon maximale à 395 nm et son émission spectrale fluorescente atteint son apogée à 509 nm. La protéine fluorescente verte (GFP) est indépendante de lespèce de lorganisme qui laccueille et ne nécessite aucune protéine ou substrat additionnel pour lémission de sa lumière, elle est absolument innofensive pour le chien. La GFP subsiste dans divers organismes et cellules hôtes tels leE. coli, la levure et les cellules animales et végétales [5]. Une variante de la GFP, la GFPuv, est 18 fois plus brillante que la GFP régulière et peut facilement être décelée à lil nu lorsque excitée par un rayonnement ultra-violet standard, de grande longueur donde. Le canin GFP K-9* (que jappelle affectueusement «G») sera doté dune personnalité littéralement colorée et deviendra un membre de ma famille. Sa création nest peut-être quà des années ou à des décennies puisquil reste plusieurs étapes à franchir, dont la cartographie du génome canin. Ce génome contient environ 100,000 gènes [6]. Une recherche commune est néanmoins en cours afin de cartographier ce génome, ce qui permettra éventuellement deffectuer un travail de précision au niveau de la morphologie et du comportement canin. Indépendamment de laltération subtile du phénotype, soit la légère variation de la couleur de son pelage, le canin GFP K-9 mangera, dormira, saccouplera, jouera et interagira normalement avec ses congénères ainsi quavec les humains. Il sera aussi lancêtre dune nouvelle lignée transgénique.
Le projet GFP K-9 semble à prime abord sans précédent, pourtant lhumain a bien créé le chien, il y a de celà au-moins 15,000 ans [7]. En fait, lexistence même du chien domestique tel que nous le connaissons aujourdhui, dans ses 150 races reconnues officiellement, résulte probablement des croisements sélectifs opérés par les humains sur des loups adultes qui ont conservé des traits immatures (processus aussi appelé «néoténie»). Les similitudes dordres physionomique et comportementale entre le loup immature et le chien adulte sont remarquables. Aboyer, par exemple, est typique du chien adulte mais non du loup adulte. La tête du chien est plus petite que celle du loup et ressemble plutôt à celle du loup immature. Parmi les faits qui corroborent à cette théorie, un des plus significatifs est que le chien peut être croisé avec le loup. Après des siècles délevage sélectif, un point décisif est atteint vers 1850 alors que le chien dexposition est apprécié pour sa seule apparence visuelle. La recherche de nouvelles races et de luniformité visuelle ont mené au concept de race pure et à la création de différents groupes de chiens initiateurs de lignées. Cette pratique nous est encore connue, on lui doit lexistence de nombreux chiens domestiques. Les résultats du contrôle génétique des éleveurs de chiens sont fièrement présentés dans la presse spécialisée. Un coup dil rapide sur ce marché nous fait voir des annonces pour des bouledogues «conçus [engineered] pour la protection,» des mastifs ayant «un programme soigné délevage génétique», des dogos dotés de «sang exclusif» et des dobermans ayant un «plan génétique unique». Les éleveurs nen sont pas encore à écrire le code génétique de leurs chiens, mais ils les lisent et les enregistrent certainement. Le American Kennel Club, par exemple, offre un programme de certification de lADN afin de régler les questions didentification et de parenté des races pures.
Si la création du chien est une vieille histoire, notre recours à des espèces hybrides, quoique plus récent, est tout aussi intégré à notre expérience du quotidien. Un cas exemplaire nous est donné par le travail dun célèbre scientifique, le botaniste Luther Burbank (1849-1926), inventeur de plusieurs fruits, plantes et fleurs [8]. On lui doit le développement de la pomme de terre «Burbank» (ou «Idaho») en 1871. En raison de son faible taux dhumidité et de sa grande concentration de féculents, elle possède dexcellentes qualités pour la cuisson au four ainsi que pour la friture. Depuis lavènement de la «Burbank», la reproduction sélective et artificielle de plantes et animaux est un procédé standard auquel ont recours bon nombre de fermiers, de scientifiques et damateurs. La reproduction sélective est une technique à longue échéance basée sur la manipulation indirecte du matériel génétique dau moins deux organismes. Elle est à lorigine de plusieurs des récoltes qui nous sustentent ainsi que des bestiaux que nous élevons. Les plantes ornamentales et les animaux domestiques de notre invention sont déjà tellement répandus que nous ne nous rendons que rarement compte quun animal chéri ou une fleur offerte en gage daffection résulte defforts techniques concertés. Les «Hybrid Teas», par exemple, sont typiques des roses que lon retrouve chez le fleuriste, le modèle classique de la rose. La première «Hybrid Tea» fut La France, produite par Giullot en 1867. Par ailleurs un animal familier tel lara Catalina, avec sa poitrine orangée et ses ailes de bleu et de vert, nexiste pas non plus dans la nature. Les aviculteurs croisent lara bleu et or avec lara écarlate afin de créer ce bel animal hybride [9].
Tout cela ne saurait nous surprendre puisque les créatures hybrides inter-espèces peuplent notre imaginaire depuis des millénaires. Dans la mythologie grecque, par exemple, la chimère est une créature qui crache le feu, elle est représentée par un amalgame de parties provenant du lion, de la chèvre et du serpent. On retrouve des sculptures et des peintures de chimères provenant de diverses époques, de la Grèce antique, du Moyen âge et des mouvements dAvant-garde moderne et ce dans des musées des quatre coins du monde. Toutefois, les chimères ne sont plus aujourdhui que des créatures imaginaires; environ 20 ans après lapparition du premier animal transgénique, elles sont créées de façon routinière dans les laboratoires et elles sincorporent lentement dans le paysage génétique. Notons, parmi des exemples récents du domaine scientifique, des porcs qui produisent des protéines humaines [10], des plantes qui produisent des plastiques [11] et des chèvres aux gènes daraignées, conçues pour produire un tissu résistant et biodégradable [12]. Alors que dans le langage populaire le mot chimère réfère à quelconque forme de vie imaginaire constituée de parties disparates, chimère, dans le langage de la biologie, est un terme technique pour des organismes réels constitués de cellules provenant de deux ou plusieurs génomes distincts. Une transformation culturelle profonde a lieu quand les chimères passent de la légende à la vie, de la représentation à la réalité.
Il faut distinguer croisement despèces et génie génétique. Les éleveurs manipulent indirectement les processus naturels de sélection et de mutation génétiques, tels quil se produisent dans la nature. Les éleveurs sont donc incapables dengager ou de désengager avec précision les gênes, pas plus que de créer des hybrides avec du matériel génomique distinct, aussi distinct que celui dun chien peut lêtre de celui dune méduse. En ce sens, un trait distinctif de lart transgénique est que le matériel génétique est manipulé directement: lADN étranger est intégré avec précision dans le génome hôte. En plus du transfert du matériel génétique inhérent à un espèce vers un nouvel hôte, nous pouvons aussi parler de «gênes dartiste», cest-à-dire de gênes chimériques ou de nouvelles informations génétiques complètement créés par lartiste au moyen des bases complémentaire A (adénine) et T (thymine) ou C (cytosine) et G (guanine). Ceci signifie que désormais les artistes peuvent non seulement combiner des gênes provenant de différentes espèces mais aussi écrire aisément une séquence dADN au moyen de leur logiciel de traitement de texte, lenvoyer par email à une entreprise commerciale de synthèse et et recevoir par courrier postal dans la semaine suivante une éprouvette contenant des millions de molécules dADN de la séquence commandée.
Les gênes sont constitués de molécules dacide désoxyribonucléique (ADN). LADN contient linformation génétique nécessaire à la reproduction cellulaire et à la synthèse des protéines. LADN indique à une autre substance (lacide ribonucléique, ou ARN) comment synthétiser les protéines. LARN accomplit cette tâche en utilisant comme matière première les structures cellulaires appelées ribosomes (organites ayant pour fonction lunion des acides aminés, à partir desquels les protéines sont faites). Le programme dinstruction du gêne est écrit sur un composé dADN appelé polymérase. Le polymérase dADN utilise une seule chaîne dADN en tant que patron afin de réaliser une autre chaîne dADN. Les gênes ont deux éléments importants: lélément structurel (qui encode selon la protéine donnée) et lélément régulateur («commutateurs» qui indiquent au gêne que faire et quand le faire). Les constructions transgéniques, créées par des artistes ou des scientifiques, comportent aussi des éléments régularisateurs qui permettent au transgêne de se manifester. LADN étranger peut se manifester en tant que satellite ADN extra-chromosonique ou sincorporer dans les chromosomes cellulaires. Chaque organisme vivant possède un code génétique manipulable, et lADN recombinant peut passer aux générations suivantes. Lartiste devient alors un programmateur génétique dans le sens littéral du terme, qui peut créer des formes de vie en inscrivant ou en modifiant ce code. Avec la création et la procréation de mammifères bioluminescents, et autres créatures, [13], la communication entre espèces modifiera profondément demain ce que nous considérons aujourdhui comme étant de lart interactif. Ces animaux doivent êtres aimés et soignés comme tout autre animal.
Les processus dart transgénique doivent mener à des créatures saines, pouvant se développer normalement, comme nimporte quelle créature dune espèce apparentée [14]. Lentreprise sérieuse et éthique de création inter-espèce mènera à la genèse de belles chimères et de fantastiques nouveaux systèmes vivants, tels les plantimaux (plantes dotés de matériel génétique animal, ou animaux dotés de matériel génétique végétal) et animains (animaux dotés de matériel génétique humain, ou humains dotés de matériel génétique animal).
Alors que le génie génétique continue son développement en sécurité dans le refuge du rationalisme scientifique, soutenu par le capital planétaire, il demeure malheureusement à lécart des enjeux sociaux plus larges, des contextes historiques locaux et des débats sur léthique. Loctroi de brevets pour de nouveaux animaux créés en laboratoire [15] et pour des gênes de peuples étrangers [16] est un sujet particulièrement complexe - rendu plus grave dans le cas des humains par labsence non seulement du consentement de la part du donneur, mais aussi de bénéfices compensatoires, ou par lincompréhension des processus de lappropriation, du brevet et du profit. Depuis 1980, lOffice des brevets et des marques de commerce américain a accordé plusieurs brevets transgéniques animaux, incluant des brevets pour des souris et lapins transgéniques. Le débat portant sur les brevets animaux sest récemment élargi pour englober les brevets sur des «lignes» de cellules humaines et produits synthétiques (par exemple les «plasmides») incorporant des gênes humains. Le recours à la génétique dans le domaine de lart favorise une réflexion sociale et éthique sur ces nouveaux développements. Lart génétique met en relief dimportantes questions connexes tels lintégration domestique et sociale danimaux transgéniques, larbitraire délimitation du concept de ce qui est «normal» au moyen du test, de lamélioration et de la thérapie génétiques, la discrimination dans le domaine de lassurance-santé basée sur les résultats de tests génétiques et, enfin, les graves dangers de leugénie.
Alors que nous tentons de nous orienter dans les débats actuels, il est clair que la transgénèse fera partie de notre futur. Il sera alors possible, par exemple, dexploiter la luminescence de la protéine de la méduse dans les appareils de stockage optique dinformation[17]. Les cultures transgéniques seront prédominantes, des organismes transgéniques peupleront la ferme et des animaux transgéniques feront partie de notre famille élargie. Pour le meilleur ou pour le pire, les légumes et animaux dont nous nous sustentons ne seront plus jamais les mêmes. Les fèves soja, les pommes de terre, le maïs, les courges, et le coton modifiés génétiquement ont été plantés et consommés sur une vaste échelle depuis 1995 [18]. Le développement de «planticorps», cest-à-dire de gênes humains transplantés dans le maïs, le soja, le tabac et autres plantes pour produire des anticorps de qualité pharmaceutique, promet une abondance de protéines bon marché. Si la recherche et les stratégies de marketing placent souvent le profit au-dessus des considérations dordre sanitaire (on ne peut ignorer les risques que représentent la commercialisation de nourriture transgénique non identifiée et potentiellement malsaine) [20], la biotechnologie semble par ailleurs offrir de réelles promesses de guérison là où le traitement est encore difficile. Le porc en est un exemple saisissant, étant donnés les similitudes dordre physiologique quil a avec lhumain ainsi que le large consensus social entourant son élevage et abattage pour les besoins de lindustrie alimentaire (alors que ce nest pas le cas en ce qui a trait aux primates non humains, par exemple). La médecine expérimente avec des porcs altérés génétiquement [voir 10] qui synthétisent des protéines humaines qui préviennent le rejet des tissus transplantés, ils sont aussi testés pour les greffes de curs et de foies (les foies de porcs non modifiés sont déjà utilisés comme organes de secours pour les patients en attente de donneurs humains), de greffes de cerveaux (les cellules neurales de fétus de porcs sont utilisées pour reconnecter le tissus nerveux chez les patients qui souffrent de la maladie de Parkinson), et pour soigner les diabétiques (par la transplantation de cellules bêta qui produisent de linsuline) [21]. Nous serons demain les hôtes de gênes étrangers tout comme nous portons aujourdhui des implants mécaniques et électroniques. En dautres mots, nous serons transgéniques. Le fait que lingénierie génétique rend périmée le concept despèce basé sur la notion traditionnelle de reproduction [22] met en jeu lidée de ce quest lhumain. Pourtant, ceci ne constitue pas une crise ontologique. Être humain signifiera que le génome humain nest pas notre limite mais notre point de départ.
(traduction de Marc Boucher, juillet 2001)
RÉFÉRENCES
1 - Selon George Gessert, artiste qui hybride des plantes, Edward Steichen serait le premier artiste à proposer et à produire de lart génétique. Steichenbien est par ailleurs connu en tant que photographe. Voir: Gessert, George: «Notes on Genetic Art», Leonardo, Vol.26, No. 3, 1993, p. 205. Steichen écrivait en 1949 que: «La science de lhérédité, lorsque appliquée à la reproduction de plantes pour lattrait de leur beauté, dans un but esthétique, est un acte créatif». Cité par: Gedrim, Ronald J.: «Edward Steichens 1936 Exhibition of Delphinium Blooms» in History of Photography Vol. 17, No. 4 (Winter 1993), p. 352-363
2 - Selon le World Wildlife Federation, les dix espèces les plus menacées sont: 1. Le rhinocéros noir; 2. Le grand panda; 3. Le tigre; 4. Lesturgeon Hausen; 5. Hydrastis canadiensis 6. La tortue Macrochelys temmincki (Alligator snapping turtle), 7. La tortue à écaille (Hawksbill), 8. Lacajou (Big Leaf Mahogany) 9. Le perroquet Green-Cheeked; 10. Le Mako ou requin taupe bleu.
3- Von Kreisler, Kristin: «The Compassion of Animals» (Rocklin, CA: Prima Publishing, 1997). Il sagit dune compilation de témoignages portant sur la sympathie, la gentillesse et la loyauté que les chiens et autres animaux démontrent envers des animaux qui ne sont pas de la même espèce queux. Pour une discussion portant spécifiquement sur linteraction entre humains et canins, voir: Serpell, James (dir.) «The Domestic Dog: Its Evolution, Behaviour, and Interactions With People», (Cambridge; New York: Cambridge University Press, 1996); et Wendt, Lloyd M.: «Dogs: A Historical Journey: The Human/Dog Connection Through the Centuries », (New York: Howell Book House, 1996).
4 - Chalfie, M., Tu, Y., Euskirchen, G., Ward, W. W. et Prasher, D. C. (1994): «Green fluorescent protein as a marker for gene expression»: Science, 263, p. 802-805; Inouye, S. et Tsuji, F.I. (1994) «Aequorea green fluorescent protein. Expression of the gene and fluorescence characteristics of the recombinant protein»: FEBS Letters, 341, p. 277-280.
5- Niedz, Randall P., Sussman, Michael R., Satterlee, John S. (1995): «Green fluorescent protein: an in vivo reporter of plant gene expression», Plant Cell Reports 14, p. 403-406; Amsterdam, A., Lin, S. et Hopkins, N. (1995): «The Aequorea victoria green fluorescent protein can be used as a reporter in live zebrafish embryos», Devel. Biol. 171, p. 123-129; Pines, J. (1995): «GFP in mammalian cells», Trends Genet. 11, p. 326-327; Holden, C. (1997): «Jellyfish light up mice», Science, 277 (4 July), p. 41; Ikawa, Masahito, Yamada, Shuichi, Nakanishi, Tomoko et Okabe, Masaru: «Green mice and their potential usage in biological research», FEBS Letters, Vol. 430, No. 1-2, 1998, p. 83; Cormack, B. P., Bertram, C., Egerbom, M., Gold, N. A., Falkow, S. et Brown, A. J. (1997): «Yeast-enhanced green fluorescent protein (yEGFP): a reporter of gene expression in Candida albicans», Microbiology 143, p. 303-311; Yeh, E., Gustafson, K. et Boulianne, G. L. (1995): «Green fluorescent protein as a vital marker and reporter of gene expression in Drosophila», Proc. Natl. Acad. Sci. USA 92, p. 7036-7040.
6 - Thorpe-Vargas, S., Coile, D. Caroline., et Cargill, J.: «Variety Spices Up The Canine Gene Pool», Dog World (May 1998), Vol. 83, No. 5, p. 27. Bien quil y ait une différence importante entre un chien cloné et un chien transgénique, notons que le «Missyplicity Project» vise à produire le premier chien cloné, à partir dun chien appelé Missy (croisement de border collie et de husky). Un riche couple (M. et Mme. John Sperling) firent un don de 2,3 millions de dollars en août 1998 à lUniversité A & M du Texas afin de permettre limplémentation et la réalisation du projet dans un délai de deux ans. Léquipe du projet est composée des scientifiques Mark Westhusin, Duane Kraemer et Robert Burghardt. Pour plus dinformations sur le «Missyplicity Project», voir: http://www.missyplicity.com.
7 - Thurston, Mary Elizabeth: «The Lost History of the Canine Race: Our 15,000-Year Love Affair with Dogs» (Kansas City: Andrews &McMeel, 1996).
8 - Burbank, Luther: «The Harvest Of The Years», (Boston; New York: Houghton Mifflin, 1927); Dreyer, Peter. «A gardener touched with genius: the life of Luther Burbank», (Santa Rosa, Calif.: L. Burbank Home & Gardens, 1993).
9 - Les roses communes du vingtième siècle, telles les Hybrid Teas, Floribundas et Grandifloras, furent créées par le croisement des roses européennes et des roses des types China, Tea, européens, méditerranéens et autres durant les XVIIIe et XIXe siècles. Voir: Bennett, J. H. «Experiments in Plant Hybridisation» (London: Oliver and Boyd, 1965) et Beales, Peter. «Roses» (Collins-Harvill [HarperCollins], 1991). Lors dun voyage en 1998 à lîle Sentosa, au Singapour, jai eu loccasion dinteragir ludiquement avec un ara Catalina, qui se percha sur mon épaule puis sur mon avant-bras. Jai pu apprécier son coloris distinctif, ainsi quobserver et apprécier ses interactions avec dautres aras et humains. Une description de lara Catalina peut être trouvée dans: Lantermann, Werner: «Encyclopedia of Macaws» (Neptune City, N. J.: T.F.H., 1995).
10 - Cozzi, E. et White, D. J. G.: «The generation of transgenic pigs as potential organ donors for humans», Nature, Med 1, 1995, pp. 964-966.
11 - Moore, Samuel K.: «Natural Synthetics: Genetically engineered plants produce cotton/polyester blends and nonallergenic rubber», Scientific American, February 1997, p. 36-37.
12 - Cohen, Phil.: «Spinning Steel: Goats and Spiders are working together to create a novel material», New Scientist, Vol. 160, N. 2155, 10 October 1998, p. 11.
13 - Brem, G. et Müller, M. «Large Transgenic Mammals», in Maclean, N. (org.) «Animals With Novel Genes» (New York: U. of Cambridge, 1994), pp. 179-244; Ikawa, M., Kominami, K., Yoshimura, Y., Tanaka, K., Nishimune, Y. et Okabe, M. (1995): «Green fluorescent protein as a marker in transgenic mice». Devel. Growth Differ. 37, p. 455-459; Youvan, D. C. (1995): «Green fluorescent pets», Science, 268 (April 14), p. 264. Pennisi, Elizabeth. «Transgenic Lambs From Cloning Lab», Science, Vol. 277, 1 august 1997, p. 631.
14 - Dyson, Anthony et Harris, John (dir) «Ethics and Biotechnology» (New York: Routledge, 1994); Van Zutphen, L. F. M. et Vann Der Meer, M. (dir): «Welfare Aspects of Transgenic Animals» (Berlin; New York: Springer Verlag, 1995).
15 - Schneider, Keith: «New Animal Forms Will Be Patented», New York Times (April 17, 1987); Alder, Reid G.: «Controlling the Applications of Biotechnology: A Critical Analysis of the Proposed Moratorium on Animal Patenting», Harvard Journal of Law and Technology, vol. 1 (1988); Andrews, Edmund L.: «U. S. Seeks Patent on Genetic Codes, Setting Off Furor», New York Times (October 21, 1991); A1, A12; Marshall, Eliot: «Companies Rush to Patent DNA», Science, Vol. 275, 7 February 1997, p. 780-781. Marshall, Eliot: «The Mouse That Prompted a Roar», Science, Vol. 277, 4 July 1997, p. 24-25.
16 - Penenber, Adam L.: «Gene Piracy», 21C-Scanning the Future, No. 2, 1996, p. 44-50.
17 - Diskson, Robert M. et al: «On/off blinking and switching behaviour of single molecules of green fluorescent protein», Nature, No. 388, p. 355-358 (1997), Letters to Nature. Pour un compte rendu (grand public) des utilisations potentielles de cette technologie, voir: Tatterson, Kathleen G.: «Jellyfish Genes Eyed for Optical Storage», Photonics spectra, September 97, http://www.laurin.com/Content/Sep97/techJellyfish.html.
18 - Brown, Kathryn S.: «With New Technology, Researchers Engineer A Plant For Every Purpose», The Scientist, Vol 9, No. 19, 2 October 1995, p. 14-15; Rissler, Jane et Mellon, Margaret: «The Ecological Risks of Engineered Crops» (Cambridge: MIT Press, 1996).
19 - Gibbs, W. Wayt: «Plantibodies: Human antibodies produced by field crops enter clinical trials», Scientific American, November 1997, p. 44.
20 - Tokar, Brian: «Monsanto: A Checkered History», in «The Monsanto Files», numéro spécial de The Ecologist, Vol. 28, No. 5, September/October 1998, pp. 254-261; Kimbrell, Andrew: «Why Biotechnology and High-Tech Agriculture Cannot Feed the World», in «The Monsanto Files» numéro spécial de The Ecologist, Vol. 28, No. 5, September/October 1998, p. 294-298.
21 - Makowka, L., Cramer, D.V., Hoffman, A., Breeda, M., Sher, L., Eiras-Hreha, G., Tuso, P.J., Yasunaga, C., Cosenza, C. A., Du Wu, G., Chapman, F. A. et Podesta, L.: «The use of a pig liver xenograft for temporary support of a patient with fulminant hepatic failure», Transplantation, No. 59, pp. 1654-1659 (1995); White, D. J. G., Langford, G. A., Cozzi, E., et Young, V. J.: «Production of pigs transgenic for human DAF: A strategy for xenotransplantation», Xenotransplantation, No. 2, p. 213-217, (1995); Cooper, D. K. C., Kemp, E., Platt, J. L. et White, D. J. G. (dir): «Xenotransplantation: the transplantation of organs and tissues between species», (Berlin; New York: Springer, 1997).
22 - La production de sperme de rat dans les testicules dune souris (ce qui indique clairement que le sperme humain pourrait aussi être produit dans les testicules dun rat), la division initiale dune cellule humaine dans luf dune vache et la création dun clone embryonnaire dune femme adulte en Corée du Sud en constituent des cas exemplaires. Voir: Clouthier, David E. et al: «Rat spermatogenesis in mouse testis», Nature, No. 381, p. 418-421 (1996), Letters to Nature; Robl, J.m., Jerry, D.J., Stice, S., Cibelli, J.: «Response - Quiescence in Nuclear Transfer», Science, Vol. 281, No 5383, 1998, p. 1611; BBC Online: «S. Korean scientists claim human cloning success», December 16 1998, (http://www.news.bbc.co.uk).
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